Les premières traces datées du carnaval de Nice remontent en réalité au 13ème siècle, plus précisément à l’année 1294, lorsque le Comte de Provence Charles II duc d’Anjou cite dans son récit son passage dans sa ville de Nice pour y fêter « les jours joyeux du Carnaval ».
À la Renaissance, le Carnaval devient avant tout une fête populaire et les grands bals et mascarades sont alors menés dans les rues étroites de Nice.
C’est dans la deuxième moitié du 19ème siècle que la ville de Nice devient « capitale de la villégiature hivernale ». En 1873, pour montrer la sérénité qui règne à Nice (contrairement à Paris à l’époque) et dans le but de promouvoir la ville, un comité des fêtes est créé par un niçois, Andriot Saëtone, sous le patronage de la municipalité.
Ce comité érige alors le Carnaval de Nice en un véritable spectacle en y organisant des concours de défilés de chars, de cavalcades et de mascarades pour fêter Mardi Gras.
Le 23 février 1873, Carnaval 1er entre ainsi dans la ville. C’est la naissance du Carnaval moderne de Nice que nous connaissons tous aujourd’hui, auquel deux grands artistes Alexis Mossa et son fils Gustave Adolf ont apporté jusqu’en 1971 son côté à la fois fabuleux et grotesque avec leurs créations de maquettes de chars spectaculaires.
Trois ans après, en 1876, apparaît la célèbre Bataille des fleurs, spectacle unique au monde qui est devenu le versant à la fois poétique et parfumé du Carnaval de Nice.
C’est en 1882 que « Sa Majesté Triboulet », un pantin de paille et de chiffons initialement immobile sur la place de la préfecture, participe pour la toute première fois au cortège du Carnaval de Nice en trônant sur le Char Royal.