Plusieurs espèces d’otaries se côtoient dans le parc : Otaries de Patagonie (O-taria flavescens originaire d’Amérique du Sud), otaries de Californie (Zalophus californianus wollebaecki d’Amérique du Nord), otaries du Cap (Arctocephalus pusillus pusillus d’Afrique du Sud) et otarie de Steller (du nom de celui qui l’a découverte).
Ces pinnipèdes ont tous des grands points communs. Assez bruyant, ils s’expriment haut et fort dans la colonie : rugissements, aboiements, beuglements, grognements et bêlements pour les plus petits. Les batailles sont violentes et très fréquentes : les mâles se battent entre eux pour rivaliser lors des accouplements, ils peuvent aussi s’en prendre à une femelle récalcitrante, ou mettre à mort un petit lorsqu’ils sont frustrés. La morsure fait partie des modes de communication des otaries. A l’état sauvage, une otarie est un animal dangereux qu’il ne faut pas surprendre ou importuner. L’otarie a la particularité d’ingurgiter des pierres (jusqu’à 11 kg de graviers trouvés dans l’estomac d’une otarie de Patagonie !). On suppose que le but est soit de se lester en plongée, soit de faciliter la digestion.
Les colonies élisent domicile sur des plages de galets, au pied de falaises ou sur des rochers pour la saison de la reproduction. Les femelles mettent bas au sec mais chassent exclusivement en mer. Le bébé ou chiot apprend progressivement à se familiariser avec l’élément liquide, avant de s’aventurer au large. Il est allaité pendant 6 à 12 mois pour les otaries de Californie, 9 à 11 mois chez les otaries du Cap, et 1 à 2 ans chez les otaries de Patagonie. La longévité des otaries varie de 20 à 30 ans selon les espèces.